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LE FINANCEMENT DU PROCHAIN FORUM SOCIAL EUROPÉEN

Le "deuxième forum social européen se tiendra à Saint-Denis et Ivry, et peut-être Paris, en novembre", a annoncé Jacques Nikonoff. Ce sera la grande affaire d'ATTAC. La mairie de Paris (PS) a annonce son soutien financier et "se propose de fournir une aide totale de 1,25 million d'euros – un million d'euros de financement et 250 000 euros de logistique" (AFP, 6 novembre).
Aux assises d'ATTAC, il a été dit que le conseil général du Val-de-Marne (PCF) aurait promis 250 000 euros. La communauté d'agglomération de Saint-Denis (PCF) et l'ensemble des associations et collectivités locales auraient promis 1,5 million d'euros.
(semaine du 11 au 17 décembre 2002 - n°568)

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Le Forum social européen reçoit le soutien financier du gouvernement Raffarin

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Le Parlement européen vote la destruction des chemins de fer, décidée par Bruxelles et l'on apprend par Le Figaro (17 janvier) qu'ATTAC a été reçue par le gouvernement, qui lui a promis son soutien financier et son appui pour obtenir des subventions auprès de l'Union européenne, pour l'organisation du prochain Forum social européen, qui se tiendra dans la région parisienne, en novembre 2003.
"Le gouvernement est "naturellement" prêt à "soutenir" l'organisation du prochain rendez-vous européen des antimondialistes. C'est le message délivré mardi par Matignon à une délégation d'ATTAC, venue réclamer une aide financière pour le Forum social européen (FSE), qui se tiendra en novembre prochain à Paris et Saint-Denis.
A la tête de la délégation, le directeur général du Monde diplomatique et ex-président d'ATTAC, Bernard Cassen. Sa mission : boucler le budget du FSE, estimé à 4,5 millions d'euros. Depuis des mois, Cassen frappe à la porte des collectivités territoriales. Il a obtenu 1,5 million d'euros de la ville de Saint-Denis ; la Ville de Paris s'est engagée à hauteur de 1,25 million d'euros et le département du Val-de-Marne a promis 250 000 euros. Manque encore un million. Pour le trouver, les organisateurs comptent sur la région Ile-de-France, l'Europe et le gouvernement français. Cassen (...) est sorti tout sourire de son entrevue avec le conseiller diplomatique du Premier ministre, Serge Degallaix. "Nous avons reçu un très bon accueil", se réjouit-il (...). "J'ai demandé l'appui financier du gouvernement." Selon Cassen, (Serge Degallaix) a expliqué que l'État est disposé "à apporter son appui financier" pour l'organisation du Forum social européen. De surcroît, le gouvernement français "nous aidera dans nos démarches auprès de la Commission européenne et du Parlement de Strasbourg" » (Le Figaro, 17 janvier).
Nous savions déjà (voir notre précédent numéro) que le Forum social mondial de Porto Alegre était financé à hauteur d'au moins 600 000 dollars par la fondation Ford, une organisation américaine dirigée par des multinationales. Voilà que les organisateurs de cette manifestation en France et de sa version européenne (le FSE) sollicitent ouvertement les subsides des gouvernements et de l'Union européenne, qui privatisent et déréglementent comme jamais.
Et ce 21 janvier, Raffarin déclare à l'Assemblée nationale que "le gouvernement participera (...) au Forum de Davos (avec les multinationales - NDLR) comme au Forum de Porto Alegre (avec ATTAC - NDLR) "(AFP).
De quoi, sans vouloir offenser personne, se poser de sérieuses questions.
Y.L.    (semaine du 22 au 28 janvier 2003- n°573)

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Un très Institutionnel "Forum social européen"

Un deuxième Forum social européen (FSE), à Ia suite du Forum social mondial de Porto Alegre, se tiendra en novembre prochain, en région parisienne. Bernard Cassen ancien président d'ATTAC, dans la dernière lettre d'information de cette association (Courriel d'information n°406, 4 mars2003), se félicite que "le deuxième FSE bénéficie d'ores et déjà du soutien des villes de Paris, de Saint-Denis, de Bobigny et d'Ivry, ainsi que des conseils généraux de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Le gouvernement français à par ailleurs, publiquement annoncé son soutien (notamment financier) à cette rencontre."
M. Cassen aurait pu préciser que le gouvernement Chirac-Raffarin s'est aussi engagé à aider ATTAC "dans ses démarches auprès du Parlement de Strasbourg", selon les déclarations de Cassen lui-même au Figaro (17 janvier 2003). Ce Forum social européen sera donc aussi financé par l'Union européenne, du moins est-ce l'intention de ses organisateurs, dont ATTAC.
(semaine du 5 au 11 mars 2003 - n°579)

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Sous les cieux du Forum social européen, les classes sociales auraient-elles disparu?

A PROPOS D'UNE DÉCLARATION DU COMITÉ FRANÇAIS D'INITIATIVE DU FORUM SOCIAL EUROPÉEN

Le comité français d'initiative du Forum social européen, qui se tiendra en novembre prochain en région parisienne, s'apprête a rendre publique une déclaration fixant les objectifs de ce nouveau sommet de "l'altermondialisation".
Les mots "privatisation", "réforme des retraites", "régionalisation", "licenciements" n'y figurent pas. Ne concentrent-ils pas pourtant l'offensive actuelle du gouvernement contre tous les travailleurs? D'ailleurs, le gouvernement Chirac-Raffarin n'est même pas explicitement mentionné... Mais de quoi veulent-ils donc discuter?

Les initiateurs français du Forum social européen affirment "qu'il s'agit (...) de formuler des propositions concrètes articulées à des actions efficaces pour que les droits fondamentaux des êtres humains l'emportent sur les intérêts financiers et commerciaux".
Quels "êtres humains" ? Sous les cieux de "l'altermondialisation", les classes sociales auraient-elles disparu? Passons, et examinons leurs "propositions concrètes".
Pour le comité d'initiative du Forum social européen, "il s'agit d'affirmer, non seulement la nécessité d'une Europe démocratique des citoyens et des peuples, mais aussi d'en démontrer la possibilité et d'esquisser les voies et les moyens de sa réalisation. Ces réflexions et les propositions qui en découlent doivent avoir une résonance particulière à la veille du nouvel élargissement de l'Union et alors que le résultat des travaux de la convention sera mis en débat" (1).
Aide financière du gouvernement Chirac-Raffarin.
Il s'agit donc, si l'on comprend bien, de s'inscrire dans le "débat" de la Convention européenne présidée par Giscard d'Estaing, qui doit produire un projet de "Constitution européenne". Et de ce "débat" à partir de cette prétendue Constitution européenne pourrait donc surgir "une Europe démocratique des citoyens et des peuples". Curieux débat, en réalité. C'est un fait : toutes les conquêtes sociales et démocratiques ont été inscrites, au prix de décennies de durs combats des travailleurs et de leurs organisations, dans le cadre des nations, à commencer par le droit à l'organisation indépendante, les régimes de protection sociale collective, les statuts, conventions collectives et Codes du travail. Ces conquêtes sont aujourd'hui brutalement remises en cause par les gouvernements et l'Union européenne, au nom de l'harmonisation européenne et de la régionalisation : n'est-ce pas le seul contenu que peut avoir cette prétendue Constitution européenne? D'ailleurs, l'existence même de ces conquêtes sociales et démocratiques n'est même pas signalée dans la déclaration des initiateurs du Forum social européen, tout comme la politique de l'actuel gouvernement Chirac-Raffarin !
La défense des conquêtes sociales ne peut passer que par la rupture avec l'Union européenne. Il faut bien constater que ce n'est pas le point de vue des initiateurs du Forum social européen, qui, comme ATTAC, n'hésitent pas à défendre les institutions de Bruxelles : "On entend parfois des commentateurs mal informés ou mal intentionnés affirmer que les décisions européennes du sommet de Barcelone (mars 2002) obligent à privatiser EDF. C'est tout simplement faux", ose ainsi écrire, dans une "Fiche argumentaire n° 1", le collectif "Face au marché, le service public", animé par ATTAC et différents syndicats (dont SUD), et soutenu par la LCR, le PCF et les Verts.
Cela expliquerait-il pourquoi ATTAC, dans ses recherches de financement pour le Forum social européen, a demandé, et obtenu, l'aide financière du gouvernement Chirac-Raffarin, qui s'est engagé à l'assister pour obtenir d'autres subventions de la Commission européenne et du "Parlement" du Bruxelles...
YAN LEGOFF     (semaine du 19 au 25 mars 2003 - n°581)

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L'entreprise, une "communauté d'intérêts" ?

LE FORUM SOCIAL REDÉCOUVRE LA VIEILLE LUNE DU CORPORATISME

Forum social ou lutte de classe ? Depuis plusieurs semaines, nous avons ouvert le débat dans nos colonnes. Une fédération du Parti des travailleurs y a consacré une brochure, que nous recommandons à nos lecteurs. Il arrive que cette discussion se poursuive dans les réunions publiques du Parti des travailleurs. Dans l'une d'entre elles, un jeune enseignant nous a demandé : "Je ne partage pas toutes les positions d'ATTAC et des forums sociaux. Mais si, après tout, cela constituait un pas dans la bonne direction ?"
Dans quelle direction marchent les "forums sociaux" ? Prenons le Forum social européen, dont la prochaine édition va se tenir en région parisienne, en novembre prochain. Dans la déclaration, datée du 5 mars dernier, du comité français d'initiative, on apprend que ce forum abordera, en autres, le thème "des droits économiques et sociaux dans l'entreprise et dans la société". En cette période de déréglementation et de privatisation galopantes, c'est en effet d'actualité.
A Saint-Denis, en décembre dernier, le compte rendu de la réunion des organisateurs parle de "l'exigence de nouveaux droits". De quoi s'agit-il ? Examinons, sur ce point, la position d'ATTAC, qui est l'un des principaux maîtres d'œuvre de ces forums sociaux.
"Le capitalisme est incapable de s'autoréguler", selon Dominique Plihon, président du conseil scientifique d'ATTAC (1).
Faudrait-il donc "réguler" le capitalisme? Après tout, pourrait-on se demander avec bon sens, si cela permettait d'aller ne serait-ce qu'un pas dans le sens de la défense des intérêts ouvriers, si par"régulation" - ne polémiquons pas abstraitement sur les mots - on entendait réglementations, conventions collectives, régimes de protection sociale collective, droit à l'organisation indépendante, statuts nationaux protégeant la force de travail, permettant de dresser, face aux capitalistes, la force organisée des travailleurs dans chaque pays, alors oui, bien sûr, comment ne pas être pour ?
Mais ce n'est pas du tout cela qu'entend ATTAC.
Revendiquant également de "nouveaux droits" pour les salariés, Plihon poursuit en effet : "Il faut d'abord aller vers une conception de l'entreprise qui doit être définie non comme un "objet" appartenant à ses actionnaires, mais comme une "communauté d'intérêts", dont la finalité n'est pas de faire du profit, mais de créer des emplois et de la richesse."
L'entreprise, une "communauté d'intérêts" ? Allons, donc! M. Plihon est un homme certainement très instruit, c'est un professeur d'université. II ne peut pas ignorer que, depuis toujours, les patrons n'ont eu de cesse d'opposer à toute revendication ouvrière une prétendue "communauté d'intérêts dans l'entreprise" et que cette notion est absolument étrangère au mouvement ouvrier indépendant, et pour cause.
Il ne peut non plus ignorer que cette notion a été le principal argument utilisé par certains régimes dans le passé pour dissoudre les organisations ouvrières, imposer sur toute la société une chape de plomb totalitaire.
La direction d'ATTAC, qu'on ne peut suspecter de sympathie pour ces régimes, ambitionne donc pourtant de remettre au goût du jour cette "communauté d'intérêts" entre les patrons et ouvriers, entre exploiteurs et exploités. Cela va-t-il dans la bonne direction?
Visiblement, ce n'est pourtant pas un faux pas. Le comité organisateur du Forum social européen a fait savoir, en décembre dernier, que "les institutions et pouvoirs publics au niveaux nationaux et européen seront sollicités pour assurer la réussite" de leur initiative. Avec succès, semble-t-il (voir les sommes considérables promises par ces institutions).
L'indépendance de classe, l'indépendance "tout court", d'ailleurs - n'est vraiment pas le fort des organisateurs de ces forums sociaux "altermondialistes".
YAN LEGOFF     (semaine du 2 au 8 avril 2003 - n°583)
(1) "Enron, WorldCom, VU et les autres, ou la crise du nouveau capitalisme", ATTAC, Courrier d'information, n° 349, 16 juillet 2002.

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Le Forum social européen et les services publics : "Non au privé, non à l'État"

Les organisateurs du prochain Forum social européen, qui se tiendra en région parisienne, en novembre 2003, proposent le slogan « Non au privé, non à l'État, oui à l'appropriation sociale ». Ils avancent la notion de « service public participatif », qui n'est que le paravent de la privatisation. Voici ce qu'ils en disent eux-mêmes. N'est-ce pas démonstratif?
Dans le compte rendu d'un séminaire sur les services publics, tenu lors du précédent Forum social européen à Florence, en novembre 2002, on apprend que « les participants proposent d'approfondir la réflexion sur la notion de "service public participatif" qui pourrait constituer le thème d'une rencontre européenne l'an prochain. Ils proposent également un slogan : "Non au privé, non à l'État, oui à l'appropriation sociale". »
Un slogan très radical en apparence. Car il y a un problème : les initiateurs de ce forum social ne se prononçant pas pour l'abolition de la propriété privée des grands moyens de production ni pour le renversement du capitalisme, on voit mal ce que recouvre alors les termes d' « appropriation sociale ».
En revanche, les « services publics participatifs » ont été définis par la bien mal-nommée Confédération européenne des syndicats (CES), qui « avait dépêché une forte délégation à Florence » et qui est partie prenante de l'organisation du prochain Forum social européen. Elle va même y tenir un « forum syndical ».
Un projet de directive européenne
La CES est l'auteur d'un « projet de directive cadre » européenne sur les « services d'intérêt général » (voir encadré), qui ont la particularité d'être indifféremment publics ou privés, « l'ouverture à la concurrence » étant même vue par la CES comme une « nécessité ».
Dans ce texte, la CES revendique « l'organisation périodique de consultations des utilisateurs » et se prononce pour « associer des représentants d'associations ou d'organisations non gouvernementales poursuivant des objectifs en rapport avec le service d'intérêt général considéré ».
Voilà pour l'aspect « participatif ». C'est d'ailleurs à la mode, et on comprend pourquoi : cela permet non seulement d'organiser la privatisation des services publics, mais aussi d'associer la population à cette destruction. On a ainsi vu à Paris, et nous y reviendrons, des responsables de la municipalité de « gauche » demander aux habitants quelles étaient les « priorités » du nettoiement de la voirie (et donc quelle tâche il faudrait supprimer au profit d'une autre), alors que le service en question a été privatisé pour moitié par la municipalité précédente!
YAN LEGOFF     (semaine du 16 au 22 avril 2003 - n°585)

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Qu'est-ce que le "service public participatif" ?
A ceux de nos lecteurs qui souhaiteraient en savoir plus sur la notion de « service public participatif » prôné par le Forum social européen, nous conseillons la lecture de l'« avant-projet CEEP-CES pour la structure d'une directive-cadre définissant le cadre juridique des services d'intérêt général (SIG) dans l'Union européenne », consultable sur le site Internet (1) de la bien mai-nommée Confédération européenne de syndicats (CES). Celle-ci a été rédigée en commun avec l'association des employeurs européens CEEP, et est d'ailleurs membre du comité d'organisation européen du forum social.
Définissant les « services d'intérêt général » comme pouvant être « une entreprise privée, une entreprise publique, une entreprise intercommunale, une entreprise d'économie mixte », la CES et les employeurs écrivent que « notre projet n'est surtout pas une défense du statu quo. Nous comprenons la nécessité d'une ouverture des marchés à la concurrence. »
Et, pour accompagner la privatisation, le projet prévoit, dans son article 1l, de « développer la participation démocratique » : « Ceci peut se faire par exemple par l'organisation périodique de consultations des utilisateurs, ou par la participation des utilisateurs dans les instances d'évaluation des résultats. Dans certains cas, il peut également être justifié d'associer des représentants d'associations ou d'organisations non gouvernementales poursuivant des objectifs en rapport avec le service d'intérêt général considéré. »
(semaine du 16 au 22 avril 2003 - n°585)
(1) http://www.etuc.org/FR/Dossiers/SGI/dirpropo.cfm

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LE FORUM SOCIAL EUROPÉEN VU PAR SES ORGANISATEURS

La CES, coorganisatrice du Forum social

Un « Forum social européen » est annoncé pour novembre prochain, dans la région parisienne. D'ores et déjà, des « Forums sociaux locaux » se déroulent un peu partout en France. Les organisations syndicales sont appelées à y participer, les municipalités à soutenir financièrement.
Quel est le rapport entre ces forums et les problèmes immédiats de lutte de classe auxquels nous sommes tous confrontés, qu'il s'agisse, par exemple, de la destruction voulue par le gouvernement et l'Union européenne de nos régimes de retraite ou de la Sécurité sociale?
Constatons que le gouvernement Raffarin ne voit pas de contradictions à mener cette politique et à subventionner le Forum social européen. Il est de même vérifiable par tous que les municipalités de Paris et de Saint-Denis, qui privatisent un à un leurs services publics, donnent des millions d'euros aux organisateurs de ce forum (lire ci-contre), au nombre desquels il y a la Confédération européenne des syndicats (CES). Or la CES revendique le rôle de « corégulateur » dans les « processus décisionnels » de l'Union européenne (1), au moment même où celle-ci exige, par exemple, « l'élévation de cinq ans » de l'âge moyen de départ à la retraite.
Faudrait-il que les organisations syndicales « corégulent » la destruction de nos retraites? C'est l'ambition notamment de la CFDT (lire page 2). L'Église, partie prenante des forums sociaux, appelle cela « humaniser la mondialisation » (lire ci-contre).
Lutte de classe et forums sociaux sont-ils compatibles? La défense des droits ouvriers et « l'altermondialisation » revendiquée par ces forums sont-elles compatibles?
Nous poursuivons ici cette nécessaire discussion. YAN LEGOFF    (semaine du 16 au 22 avril 2003 - n°585)
(1) Contribution de la CES à la Convention européenne adoptée par le comité exécutif de la CES, les 9 et 10 octobre 2002.

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ATTAC, sollicite l'appui financier du gouvernement et de la Commission européenne

Le 14 janvier dernier, l'ex-président d'ATTAC, Bernard Cassen, était reçu à Matignon pour demander des subventions pour le Forum social européen. Le Figaro en donne le compte rendu suivant.
« Le gouvernement est "naturellement" prêt à soutenir" l'organisation du prochain rendez-vous européen des antimondialistes. C'est le message délivré, mardi par Matignon, à une délégation d'ATTAC venue réclamer une aide financière pour le Forum social européen (FSE), qui se tiendra en novembre prochain à Paris et à Saint-Denis.
A la tête de la délégation : le directeur général du Monde diplomatique, et ex-président d'ATTAC, Bernard Cassen. Sa mission : boucler le budget du FSE, estimé à 4,5 millions d'euros. Depuis des mois, Cassen frappe à la porte des collectivités territoriales. Il a obtenu 1,5 million d'euros de la ville de Saint-Denis et du département de Seine Saint-Denis; la ville de Paris s'est engagée à hauteur de 1,25 million d'euros et le département du Val-de-Marne a promis 250 000 euros.
Manque encore un million. Pour le trouver, les organisateurs comptent sur la région Île-de-France, l'Europe et... le gouvernement français.
Cassen attendait depuis plusieurs mois que Jean-Pierre Raffarin lui désigne un interlocuteur : Il est sorti tout sourire de son entrevue avec le conseiller diplomatique du Premier ministre, Serge Degallaix. "Nous avons reçu un très bon accueil", se réjouit-il (...). "J'ai demandé l'appui financier du gouvernement." Serge Degallaix "ne s'est engagé sur aucune somme"- il n'en a pas le pouvoir. Mais il a, selon Cassen, expliqué que l'État est disposé à "apporter un appui financier" pour l'organisation du Forum social européen. De surcroît, le gouvernement français "nous aidera dans nos démarches auprès de la Commission européenne et du Parlement de Strasbourg". »
(Le Figaro, 17 janvier 2003)
(semaine du 30 avril au 6 mai 2003 - n°587)

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LES INITIATEURS DU "FORUM SOCIAL EUROPÉEN" EN ACTION À SAINT-DENIS (SEINE-SAINT-DENIS)

"Quatre mains pour tenir une pelle"

LA MUNICIPALITÉ HÔTE DU "FORUM SOCIAL" S'EN PREND AUX PERSONNELS COMMUNAUX

Nous sommes revenus à plusieurs reprises sur la préparation du Forum social européen de Paris-Saint-Denis. Rappelons que le député-maire PCF de Saint-Denis, Patrick Braouezec, membre d'ATTAC, est l'organisateur de ce Forum social, qui aura lieu en novembre 2003, et finance sa tenue à hauteur d'un million cinq cent mille euros.
Le 27 février 2003, le conseil municipal de Saint-Denis a adopté le budget. Ce budget s'inscrit dans le cadre de la communauté d'agglomération et du transfert des compétences à cette communauté, ainsi que du transfert d'une partie des ressources de la ville à travers la taxe professionnelle (TPU) .
Plusieurs centaines d'employés communaux travaillant dans les villes concernées ont été transférés dans cette nouvelle structure.
ON NE PEUT PAS DONNER À TOUT LE MONDE!
Lors du débat préparatoire concernant ce budget, le 16 janvier 2003, le rapporteur, Mme Prim, adjointe au maire et membre du PCF, a déclaré que « la stabilité des effectifs ne veut pas dire immobilité ». « Je suis désolée, a-t-elle poursuivi, mais il y a quand même un certain rapport, une certaine proportion à avoir entre les dépenses de personnels et les dépenses de fonctionnement. Quatre mains pour tenir une pelle, je ne pense pas que ce soit le meilleur moyen d'atteindre l'efficacité dans les services » (souligné par nous).
Difficile d'afficher un plus grand mépris pour les personnels de la voirie en particulier. Un vrai langage de patron. « Grâce aux efforts que nous faisons pour chercher des économies de gestion, nous sommes quand même en mesure d'avoir un budget en développement, à hauteur de trois millions six cent mille euros ; et cela aussi, c'est quelque chose », dont un million cinq cent mille euros, rappelons-le, pour le Forum social européen. On ne peut pas donner à tout le monde!
Enfin, le rapporteur du budget entend « saluer le travail des services qui a été fait dans le cadre du budget participatif, et en particulier la direction des finances ».
Ce budget entérine donc qu'il n'y aura aucune création de poste, alors que les besoins criants l'exigent dans tous les domaines. Il entérine également le fait que des centaines d'employés municipaux précaires le resteront et que les services privatisés au cours des dernières années (comme le nettoyage des cours d'école, par exemple) resteraient privatisés.
Le représentant de la LCR au conseil municipal, après avoir dénoncé une « dégradation du service public » et posé la question : « Quelle réflexion a eu lieu sur le service public municipal, sur son utilité et sur d'éventuels redéploiements? », conclut : « L'exercice de responsabilité qui consiste à tenter de répondre le mieux possible aux besoins, en fonction des moyens que l'on donne, est un exercice forcément difficile. Pour ma part, je considère que même si on n'est qu'au début d'une histoire, les premières ébauches du budget participatif que nous avons réalisées cette année et l'an dernier sont un pas très positif en cette direction.»
Visiblement, la politique de la "gauche plurielle" a trouvé, auprès du représentant de la LCR au conseil municipal, une oreille attentive, puisque ce dernier s'est abstenu sur le vote du budget.
Comme le disent tous ces membres de l'association ATTAC, « un autre monde est possible ».
Le budget participatif de Saint-Denis n'en définit-il pas les contours?
GÉRARD BAUVERT     (semaine du 14 au 20 mai 2003 - n°589)

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Les explications de Cassen et Nikonoff

L'ex-président d'ATTAC, Cassen, a fait, il y a quelques temps, une mise au point concernant le versement de subventions. « Ce n'est pas l'argent du gouvernement ; c'est celui des contribuables. C'est bien pourquoi je n'ai pas de scrupules à en demander, pas plus à Matignon qu'aux mairies de Saint-Denis et Paris. » (Lu sur le site ATTAC 83.)
Les contribuables en question apprécieront à n'en pas douter l'absence de scrupules de M. Cassen. D'ailleurs, ont-ils été consultés? Évidemment non, mais d'accord ou pas avec le « forum social », ils paient.
Poursuivons. Le successeur à la présidence d'ATTAC, Nikonoff, économiste de profession, a précisé sur le même sujet : « Si le gouvernement subventionne le FSE de Paris-Saint-Denis, c'est parce que la force du mouvement altermondialiste lui impose. C'est comme les salariés d'une entreprise qui demandent une augmentation de salaire. Si le patron l'accorde, c'est parce que le rapport de force a été favorable aux salariés. Il n'a jamais été vu, pour l'instant, des cas où les salariés refusent ces augmentations au motif qu'elles risqueraient de donner l'impression qu'il s'agit "de collaboration de classe". »
Décidément, ces messieurs ne manquent pas d'air, ni d'une certaine dose de cynisme et d'un mépris non moins certain. Se comparer et comparer les organisateurs de ces « forums sociaux» (parmi lesquels les responsables du Monde diplomatique, etc.), auxquels les différents gouvernements quelle que soit leur couleur politique, d'ailleurs - versent subventions sur subventions, envoient des représentants officiels dans lesdits forums, quand ce ne sont pas les ministres eux-mêmes, à des salariés combattant pour des augmentations de salaire, il fallait oser l'écrire. C'est chose faite. Toute honte bue.
GÉRARD BAUVERT     (semaine du 28 mai au 3 juin 2003 - n°591)

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À PROPOS DU FORUM SOCIAL EUROPÉEN

Les axes du prochain Forum social européen de novembre à Paris-Saint-Denis sont connus : « Pour une Europe de la paix et de la justice, de la solidarité, ouverte au monde; pour une Europe des droits, sociale, démocratique ; pour une société de justice sociale, écologiquement soutenable ; pour la souveraineté alimentaire ; pour une Europe démocratique de l'information, de la culture et de l'éducation ; pour une Europe accueillante aux migrants, aux réfugiés, aux demandeurs d'asile. »
Tout cela est bel et bon. Mais pas un mot ni sur le traité de Maastricht, ni sur le Parlement européen, ni sur les directives européennes, qui, l'une après l'autre, privatisent et déréglementent. Pourquoi ce silence ? Ne serait-ce pas parce que beaucoup des organisateurs... et des « financeurs » de ce Forum social européen ont voté oui au traité de Maastricht?
(semaine du 28 mai au 3 juin 2003 - n°591)

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À PROPOS DU FORUM SOCIAL EUROPÉEN DE PARIS-SAINT-DENIS

Partir des faits

Le Parti des travailleurs vient de publier une lettre aux lecteurs d'Informations ouvrières, intitulée « Réponses à quelques questions à propos du Forum social européen de Paris-Saint-Denis ».
Il ne s'agit pas pour nous de clore un débat, mais, au contraire, de l'ouvrir, « avec la seule méthode qui convienne pour qui défend les intérêts des travailleurs et de la jeunesse : partir des faits ». Dans le programme annoncé du Forum social européen (FSE). il y a la question des « services d'intérêt général » (SIG), mêlant opérateurs publics et privés, se substituant aux services publics. Nous le disons : le « service d'intérêt général » est la forme parfaite pour camoufler la politique de privatisation et de destruction des services publics.
Cette politique de destruction prend diverses formes, comme on peut le voir dans les correspondances des sections du Parti des travailleurs citées dans cette page, ou par exemple lorsque la section de Saint-Denis (citée plus longuement dans notre courrier des lecteurs, page 14) constate la raison pour laquelle cette ville vient de recevoir de la Fondation de France et du Conseil national des villes le « trophée de la démocratie participative », parce que cette municipalité n'hésite pas à reprocher à ses habitants de « se plaindre » et « d'en appeler constamment aux services publics »...
Cela ne tombe-t-il pas fort à propos quand la privatisation de ces mêmes services publics est à l'ordre du jour pour l'Union européenne et le gouvernement?
JOSETTE LOGEREAU     (semaine du 11 au 17juin 2003 - n°593)

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La liste des organisations parties prenantes du Forum social européen : tout un programme!

ANALYSE
A plusieurs reprises, nous avons ouvert dans ces colonnes la discussion sur le Forum social européen de Paris-Saint-Denis, en novembre prochain. Examinons la liste des centaines d'organisations parties prenantes de cette initiative, financée à 87 % par des fonds publics (municipalités, conseils généraux, gouvernement et Union européenne).
Les centaines d'organisations diverses et variées participantes sont regroupées dans un (« annuaire »). On y trouve des syndicats : la confédération CGT (avec ses fédérations des finances, de l'énergie, des cheminots, des PTT), la confédération Force ouvrière, la FSU, l'union syndicale G 10-Solidaires, qui regroupe notamment les syndicats SUD, la fédération des banques de la CFDT. Le Forum social européen sera ouvert par une conférence organisée à l'initiative de la mal nommée Confédération européenne des syndicats (CES), qui est une institution de l'Union européenne.
On trouve aussi dans cette annuaire des organisations politiques : le Mouvement des jeunes socialistes (MJS), la JCR (organisation de jeunesse de la LCR), les Jeunes radicaux de gauche GRG), Démocratie et socialisme (revue d'un courant du PS) ou encore la Fondation Jean Jaurès, animée par le Parti socialiste. Cette assemblage politico-syndical pose d'ailleurs problème quant à l'indépendance réciproque des partis et des syndicats, qui est constitutive du mouvement ouvrier en France.
Impossible, également, de ne pas remarquer la présence très importante d'organisations à caractère religieux, catholiques principalement. Citons : Témoignage chrétien, l'Association spirituelle des femmes progressistes, le Mouvement socialiste chrétien, Les Amis de la vie (du nom de la revue catholique), le Comité catholique contre la faim (CCFD), le Secours islamique de France, Terre des hommes, ATD Quart-Monde (l'organisation de l'abbé Pierre).
QUI A INTÉRÊT À NOYER LES ORGANISATIONS OUVRIÈRES DANS UNE SORTE DE MAGMA POLITICO-SOCIÉTAL FAISANT DISPARAÎTRE LES REVENDICATIONS?
Et cela côte à côte avec ce que le site Internet du Forum social range sous l'étiquette de « réseaux lesbiens-gays-bitrans » ou d'autres organisations comme le Mouvement international pour une écologie libidinale (MIEL). Cela ne s'invente pas.
A cela s'ajoute une pléiade d'ONG : ATTAC, bien sûr, mais aussi OXFAM, l'ONG (« humanitaire ») basée en Grande-Bretagne, qui est une « confédération de 12 organisations, avec leurs 3 000 partenaires répartis dans plus de 100 pays,», aux moyens financiers très importants (300 millions de dollars de budget en 2001).
Mais qui a intérêt à noyer les organisations ouvrières que sont les syndicats et les intérêts spécifiques qu'elles défendent dans une sorte de magma politico-sociétal faisant disparaître les revendications?
Et tout cela dans quel but?
Lisez le programme officiel des assemblées plénières et autres ateliers du Forum social européen. Derrière des objectifs que l'on peut partager, une chose apparaît immédiatement: l'action destructrice de l'Union européenne sur les droits et garanties arrachés dans chaque nation n'est jamais mentionnée. Cela n'explique-t-il pas pourquoi les organisateurs de ce Forum social européen ont officiellement sollicité l'aide financière, non seulement du gouvernement français, mais aussi de l'Union européenne?
VAN LEGOFF      (semaine du 10 au 16 septembre 2003 - n°606)

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Les "complicités intellectuelles" de Pascal Lamy, commissaire européen

PORTRAIT
« Si j'étais à la place de Pascal Lamy, je demanderais un moratoire sur les négociations à Cancun », a déclaré José Bové, à Paris, le 6 septembre. C'est à Cancun (Mexique) que se déroulent les négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Et celui à qui M. Bové délègue ses intentions n'est autre que le commissaire européen au Commerce, qui représente l'Union européenne à l'OMC.
M. Lamy, rappelle l'AFP, a été « au service du président la Commission, Jacques Delors, de 1984 à 1994 ». Haut fonctionnaire du ministère des Finances«, c'est encore en mission qu'il intègre, en novembre 1994, la nouvelle équipe de la direction du Crédit lyonnais, où il rejoint Jean Peyrelevade, rencontré au cabinet du Premier ministre socialiste Pierre Mauroy ». Avec, au passage, une ardoise estimée à 16 milliards d'euros. « Nommé commissaire européen en juillet 1999, il n'aura de cesse de promouvoir le lancement d'un nouveau cycle à l'OMC et de surmonter le grave échec de Seattle, en novembre de la même année. Il s'appuiera pour cela sur une amitié ancienne et une complicité intellectuelle avec son homologue américain, le représentant pour le Commerce, Bob Zoellick. "C'est comme dans les affaires, l'amitié aide, mais nous avons chacun des comptes à rendre à nos mandants", confie-t-il. » « Militant socialiste de longue date, Pascal Lamy siégera de 1985 à 1994 au comité directeur du PS français. » Lequel PS, aux côtés de José Bové, d'ATTAC et de bien d'autres, a appelé à manifester le 6 septembre contre « la mondialisation libérale, synonyme de marchandisation et de destruction des services publics ». De quoi faire réfléchir. V. L.     (semaine du 10 au 16 septembre 2003 - n°606)

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CONVENTION SOCIALISTE, LAIQUE ET RÉPUBLICAINE (COURANT SOCIALISTE DU PT)

Encore un forum ! Toujours avec des patrons...

Après le Forum social européen (FSE) et le Forum social mondial (FSM), voici venu le Forum progressiste mondial (FPM), qui aura lieu du 27 au 29 novembre au Parlement européen de Bruxelles, dont la tenue a été annoncée le 10 septembre.
Le Forum progressiste mondial (FPM) est initié par le Parti socialiste européen, qui regroupe tous les PS d'Europe, et par l'Internationale socialiste. Ce forum veut rassembler les représentants des PS, des syndicats, des organisations « progressistes » de la fameuse « société civile », des ONG, et aussi... des milieux d'affaires. S'il s'agit d'organiser une discussion entre « progressistes », on ne peut qu'être abasourdi par l'invItation faite aux milieux d'affaires - le patronat - de participer à un débat où il sera question de la justice sociale, de la démocratie et de la paix, selon la convocation.
Le deuxième point qui pose problème dans ce forum, c'est la composition du groupe chargé de le préparer. Que le secrétaire général de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) en soit membre, compte tenu des liens traditionnels avec l'Internationale socialiste, cela n'a rien de répréhensible en soi, si ce n'est que cette confédération, et donc les syndicats nationaux qui la composent, trouve tout naturel d'être associée avec des représentants du patronat dans un tel cadre de discussion.
Avec AXA, Carrefour, Bull, Danone, PSA, IBM, Suez, Ford, Nestlé...
Que le « socialiste » Pascal Lamy, commissaire européen, et ancien numéro deux du Crédit lyonnais, soit un ardent progressiste, cela reste à démontrer. Mais quand on voit que des dirigeants d'ONG, tels Susan George (vice-présidente d' ATTAC), le président de Médecins du monde, le directeur exécutif d'OXFAM International, le directeur de WWF Europe, le directeur de Third Word Network, le secrétaire générai de Solidar (par ailleurs membre du bureau de la Confédération européenne des ONG) et le directeur de CSR Europe font partie de ce groupe, on est en droit de s'inquiéter.
Pour bien montrer le caractère hautement « progressiste » de ces ONG, regardons de plus près ce qu'est le CSR Europe.
II se définit lui-même comme « un réseau européen d'échanges entre entreprises », constitué en 1996, lesquelles « ont bénéficié d'une relation privilégiée avec chacune des commissions européennes ». Pour la France, parmi les entreprises qui le soutiennent, on trouve notamment: AXA, Carrefour, Bull, LU, Danone, PSA, IBM, PPR, Suez, Ford, Nestlé, Gemini, L'Oréal, ainsi que des entreprises publiques, SNCF, EDF-GDF, France Télécom et La Poste. Quant aux dix huit tables rondes programmées, la participation d'un sous-directeur de l'ONU, du directeur général de l'Organisation internationale des migrations, d'un vice-président de la Banque mondiale et du directeur exécutif du FMI est annoncée.
Ce serait donc cela, le « réformisme de gauche », selon la formule de M. Hollande, que de discuter avec des patrons qui licencient à tour de bras et ferment des entreprises, chauds partisans de la déréglementation et de l'Europe de Maastricht?
Mais, au fait, les militants du PS, les militants syndicaux ont-ils été informés de ce forum, et leur a-t-on demandé leur opinion?
CARLOS PIERONI     (semaine du 8 au 14 octobre 2003 - n°610)

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