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COURANT COMMUNISTE INTERNATIONALISTE DU PARTI DES TRAVAILLEURS
(SECTION FRANÇAISE DE LA IVe INTERNATIONALE)

"L'altermondialisation : les habits neufs du néocapitalisme"

Le sommaire du numéro de La Vérité qui vient de paraître traite des sujets dont l'unité est donnée par le développement de la lutte des classes : la marche à la guerre et la place actuelle de l'économie d'armement, la situation au Brésil après la victoire du PT et la constitution du gouvernement Lula, le caractère et le rôle de la CES, etc.
Nous voudrions attirer l'attention sur l'article intitulé "Altermondialisation : les habits neufs du"néocapitalisme".

Tout d'abord, qu'est-ce que l'"altermondialisation" ? Ce néologisme prétentieux a été inventé par les animateurs d'ATTAC (1) pour se définir. Ils craignent, semble-t-il, que l'étiquette que leur donnait la presse de "militants anti-mondialisation" ne les fasse passer pour "de dangereux négateurs.
Ils se définissent donc comme partisans d'une "autre mondialisation". Cet "autre" reste bien vague, si ce n'est sur un point : il ne s'agit pas, en tout état de cause (aucun des documents et déclarations émanant des "forums sociaux" ne mentionne l'appropriation collective des moyens de production), de mettre fin au système d'exploitation capitaliste.
On ne peut qu'en conclure que "l'altermondialisation" s'accommode de la survie de ce système. C'est bien pourquoi, loin de juger subversifs les "forums" que convoque cet organisme, le gouvernement français et la Ville de Paris financent largement le "Forum social européen".
Si l'" altermondialisation" fait entretenir ses activités par diverses institutions officielles, son fournisseur attitré en arguments à coloration "marxiste" destinée à justifier son activité est le Secrétariat unifié (SU), l'organisation internationale dont fait partie la LCR en France, organisation qui se présente comme "trotskyste", comme continuant la IVe Internationale (2). Cette tâche de pourvoyeur idéologique accompagne des actes bien pratiques...
Comme le rappelle l'article "Altermondialisation les habits neufs du néocapitalisme", dans la toute dernière période, les représentants de la LCR "députés au Parlement européen" se sont abstenus sur une résolution adoptée par ce Parlement entièrement placée dans le cadre du "désarmement imposé" de l'Irak et du "recours à la force" comme moyen ultime. Un représentant de l'organisation du SU au Brésil siège comme ministre dans le gouvernement de Lula aux côtés de Meirelles, ex-président de la Banque de Boston. Auparavant, la LCR avait appelé, lors du second tour de l'élection présidentielle en France, à voter pour Chirac...
Quelle est la justification idéologique générale donnée par le SU de cette démarche? Ce dernier préparant son congrès, il suffit d'en étudier le principal document préparatoire. Pour c texte, nous sommes au début d'une nouvelle époque, celle d'un "nouveau capitalisme, de nouvelles institutions politiques, un nouveau cycle organique du mouvemet ouvrier et de nouveaux mouvements sociaux".
Les habitants de Bagdad, menacés de voir leur ville réduite en cendres comme les travailleurs privés de leurs moyens d'existence par des licenciements massifs, peuvent être soulagés. Nous allons connaître un nouveau capitalisme. Les militants qui voient l'existence même de leurs syndicats menacés par l'offensive gouvernementale et patronale visant à les détruire ou à les soumettre peuvent se rassurer : il y aura de nouveaux mouvements sociaux.
"LE SUPPLÉTIF DE L'OFFENSIVE CORPORATISTE DE L'IMPÉRIALISME DÉCOMPOSÉ"
En d'autres termes, ce qui se profile, c'est une nouvelle étape du développement du capitalisme, qu'il faut bien accompagner en "l'humanisant". C'est cela, l'"altermondialisation". Ce qui est à l'ordre du jour, ce n'est pas l'alternative : marche à la barbarie exprimée dans la guerre, la dislocation des cadres nationaux comme moyen de détruire les conquêtes et les droits ouvriers inscrits dans les lois nationales, ou bien révolution prolétarienne. L'avenir c'est, pour citer le texte analysé dans La Vérité, la "mondialisation".
En effet, "la mondialisation détermine la configuration actuelle du capitalisme à l'échelle planétaire. Elle se traduit par une extension radicale du marché mondial, une libre circulation sans frein des capitaux et des marchandises, ainsi qu'un processus impressionnant de concentration du capitaL Elle tend à unifier le monde en un gigantesque marché sans entraves" (ouf !).
Si tel est l'avenir radieux du capitalisme, alors, il peut s'accommoder d'une "autre mondialisation".
Ce qui rend indispensable la lecture de cet article de La Vérité, c'est qu'il démonte cette construction en l'opposant aux faits et aux acquis du marxisme. Il démontre comment, dans les conditions présentes de décomposition du système capitaliste mondial, cette conception n'est que le nécessaire masque idéologique d'une politique qui fait du "Secrétariat unifié" le "supplétif de l'offensive corporatiste de l'impérialisme décomposé contre la classe ouvrière" (La Vérité, page 96).
Si cet article démonte systématiquement les prétentions d'un courant politique né de la négation du programme de la IVe Internationale et de la subordination au stalinisme à prétendre se réclamer aujourd'hui, même formellement, de la moindre filiation avec la pensée et l'action de Trotsky, ce n'est pas son seul intérêt. Il démontre aussi que les positions pratiques et idéologiques du SU sont contraires à la défense de l'indépendance des organisations ouvrières.
Il concerne donc tous les militants attachés à l'indépendance de classe, tous ceux qui sont convaincus que "l'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes". D'autant plus que, fidèle en cela à ce qui a toujours été la tradition du marxisme vivant, la polémique repose sur des faits, et que la destruction des constructions frauduleuses des doctes plumitifs de l'"altermondialisation'' se fait par une analyse rigoureuse du fonctionnement actuel du système capitaliste.
FRANÇOIS FORGUE     (semaine du 19 au 25 mars 2003 - n°581)
(1) Ceux-là mêmes qui affirmaient que le capitalisme pouvait être combattu par une "taxe sur les transactions financières" de 0,05 %.
(2) Ce courant est en effet issu de la IVe Internationale. En 1951-1953, ceux qui en sont les précurseurs ont rompu avec le programme de la IVe Internationale en assurant qu'"à sa manière", la bureaucratie stalinienne serait amenée à édifier le socialisme.

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CORRESPONDANCE DE LA FÉDÉRATION DE L'AUBE DU PARTI DES TRAVAILLEURS

Quand l'orateur d'ATTAC fait campagne pour "en finir avec les services publics"

CORRESPONDANCE
La correspondance ci-dessous nous a été transmise par la fédération de l'Aube du Parti des travailleurs. Nous avons jugé utile de la livrer à nos lecteurs tant les faits qu'elle relate nous ont laissé pantois.
"Notre assemblée de section a été introduite par les camarades qui avaient été mandatés pour participer à la réunion d'ATTAC, à laquelle notre parti avait été convié, fin juin, ainsi que d'autres organisations politiques et syndicales, voire associatives.
L'orateur principal à cette réunion d'ATTAC était M. Salers. Il a commencé par une présentation de son association, faisant, par la même occasion, la promotion de son livre et de sa personne, ex-membre du cabinet du ministre Gayssot.
Son discours a été long, mais a eu le mérite de la clarté. Il n'a pas caché son but: construire un regroupement d'usagers pour « en finir avec les services publics gérés par les fonctionnaires et les syndicalistes ». Rien que cela.
Le summum de la démocratie serait, selon lui, de « mettre le fonctionnaire sous la responsabilité des élus et non d'une hiérarchie n'ayant aucun mandat électif ». Aux dires de M. Salers, la fonction publique doit être « sous la tutelle des quartiers ». Curieux propos en cette fin juin, à un moment où la grève des enseignants contre la décentralisation venait à peine de se terminer.
Nous sommes donc intervenus pour dire ce que des centaines de milliers de fonctionnaires veulent, à savoir : « Défendre les services publics nationaux avec des fonctionnaires indépendants des pouvoirs d'influence locaux. »
Nous avons répété dans cette réunion d'ATTAC ce que la masse des fonctionnaires avait exigé, avec leurs syndicats, dans la grève et dans les manifestations : « Ces administrations garantissent l'égali é en droit de tous les citoyens sur tout le territoire de la Répulique. »
La réponse de l'oateur a été presque totalement consacrée aux « camarades du PT » dont les propos ont été taxés de « réactionnaires ».
Impensable pour ce monsieur qu'il existe encore des défenseurs d'une conception « archaïque de la fonction publique ». Selon lui, cette « conception technocratique » mettrait en péril l'existence des services publics. La cause du « processus de privatisation » résiderait dans les « carences » du service public dues à la mauvaise qualité du travail des fonctionnaires. On croirait entendre Francis Mer. Il faudrait, selon lui, pour améliorer le service public, mettre ce dernier sous l'autorité des usagers localement.
Il a alors lancé un appel à la création partout de regroupements associatifs pour donner corps à cette tutelle locale sur les services publics. Il s'agissait donc pour lui d'impliquer les participants dans la mise sous tutelle du service public et dans son démembrement par la création d'associations.
A ne pas en croire ses oreilles...
Bref, la remise en cause du combat plus que séculaire des républicains et socialistes pour extirper notamment l'école des influences locales. Les personnels de l'Education nationale apprécieront, alors même qu'ils se sont mis en grève pour préserver leur statut national de fonctionnaires d'État indépendants des élus locaux.
Mais il ne s'est pas arrêté là, il a allégrement fait un amalgame entre la Sécurité sociale et la fonction publique. Alors qu'il s'agit de deux institutions de nature différente, et il ne peut l'ignorer, la première est un organisme paritaire de gestion du salaire différé des travailleurs, indépendant du budget voté par le Parlement. Ce qui n'est pas un détail, car cette « confusion » couvre la fiscalisation initiée par Rocard avec la CSG pour détruire nos acquis.
CORRESPONDANT     (semaine du 6 au 12 août 2003 - n°601)

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COURANT COMMUNISTE INTERNATIONALISTE DU PARTI DES TRAVAILLEURS
(SECTION FRANÇAISE DE LA IVe INTERNATIONALE)

Encore un effort pour ne plus être stalinien, M. Nikonoff !

Monsieur Nikonoff, dans l'article que vous signez dans Libération (18 août), vous vous en prenez aux « deux (...) formations d'extrême gauche (PT et LO) » pour qui « le mouvement altermondialiste et particulièrement ATTAC - est devenu leur bête noire ».
Non, M. Nikonoff, les militants du Parti des travailleurs n'ont qu'une « bête noire » : le système d'exploitation capitaliste fondé sur la propriété privée des grands moyens de production.
Pour autant, n'avons-nous pas le droit, en démocratie, de nous interroger sur l'orientation du mouvement ATTAC et des forums sociaux ?
En fait de bête noire, c'est vous, M. Nikonoff, qui semblez obsédé par une idée : dégager ATTAC et le mouvement « altermondialiste » de ce que vous appelez « une image "gauchiste" qui semble le marquer ». C'est votre droit. Mais pourquoi l'accompagner de cette affirmation : « Les libéraux préfèrent toujours l'extrême gauche »? Sachant que vous rangez le Parti des travailleurs dans l'extrême gauche et que « libéral », sous votre plume, signifie quelque chose comme : de droite, réactionnaire, bourgeois, etc., on peut traduire votre formule par : « L'extrême gauche (dont le PT fait partie) est une agence de la classe capitaliste. »
C'est la vieille rhétorique stalinienne qui perce au grand jour. Il y a quelques décennies, vous auriez sans doute, M. Nikonoff, dénoncé les « hitléro-trotskystes » et montré du doigt comme agents de Hitler et du Mikado les militants de toutes tendances du mouvement ouvrier qui refusaient obéissance au génial « Petit Père des peuples » qui régnait au Kremlin.
Des millions de militants ont ainsi payé de leur vie, dénoncés comme les agents d'une classe capitaliste que pourtant ils n'av ient jamais cessé de combattre, quelle que soit leur référence idéologique.
Les temps ont passé, le PCF jure ses grands dieux n'avoir plus rien à voir avec le stalinisme... mais vous, M. Nikonoff, qui avez été formé à cette école, vous avez encore quelques efforts à faire pour ne plus être un stalinien.
Un fait : le Parti des travailleurs est totalement indépendant financièrement, donc politiquement. Il refuse d'être subventionné par l'État, les institutions internationales, le gouvernement, les patrons, etc.
D'autres faits vérifiables par tout un chacun : ATTAC, dont vous êtes le président, s'est rendue le 14 janvier dernier à Matignon pour demander des subventions pour le Forum social européen. Selon votre prédécesseur, M. Cassen (Le Figaro, 17 janvier 2003), le gouvernement s'est engagé à vous apporter un appui financier et à vous appuyer dans votre démarche auprès de l'Union européenne pour obtenir semblable soutien financier. L'organe officiel d'ATTAC (Courrier, n° 406, 4 mars 2003) confirme ce soutien financier du gouvernement.
N'étant pas une stalinienne, je n'en conclurai pas, M. Nikonoff que « les libéraux préfèrent toujours ATTAC » ou que vous seriez vous-même un suppôt de la bourgeoisie. Je laisse les lecteurs juger sur la base des faits. Je suis convaincue que la plupart des adhérents d'ATTAC ne partagent pas ces méthodes.
Il n'en reste pas moins - et votre article est là pour nous le rappeler à bon escient, M. Nikonoff - que le stalinisme n'est pas mort.
Pour ma part, le 30 août, je serai sur la tombe de Léon Sedov pour commémorer la mémoire des militants ouvriers de toutes tendances victimes du stalinisme.
I.C., militante du parti des travailleurs, membre de son Courant communiste Internationaliste (section française de la IVe Internationale)... et fière de l'être!
(semaine du 20 au 26 août - n°603)

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COURANT COMMUNISTE INTERNATIONALISTE DU PARTI DES TRAVAILLEURS
(SECTION FRANÇAISE DE LA IVe INTERNATIONALE)

La résolution adoptée sur le Forum social européen de Paris-Saint-Denis, lors du plénum du CCI du 27 et 28 septembre 2003

DOCUMENT
1 - L'enjeu de la participation des organisations syndicales au Forum social européen de Paris-Saint-Denis est comparable à celui de 1969. Ce qui, à l'époque, représentait une menace d'intégration-destruction pour les organisations syndicales - et donc une menace de démantèlement de la démocratie se retrouve aujourd'hui à un niveau plus élevé: l'intégration des organisations syndicales dans le Forum social européen signifie leur intégration à la mise en place des institutions corporatistes et supranationales de l'Union européenne, dont l'existence est contradictoire à des organisations syndicales indépendantes.
2 - Précisons : le Forum social européen s'inscrit dans la continuité des Forums sociaux mondiaux de Porto Alegre, mais il s'en distingue par le fait qu'il présente un enjeu institutionnel immédiat. En effet, ce forum se tient à mi-distance entre la conférence intergouvernementale du 4 octobre qui doit débattre du projet de Constitution européenne, et le rendez-vous de fin décembre qui doit l'approuver (avec ratification par les États nationaux avant fin juin 2004). Or le cœur de ce forum social est l'élaboration de la « composante sociale » de la « Constitution européenne ». Il s'agit en fait d'associer les organisations syndicales nationales au renoncement organisé à toutes les conquêtes, droits et garanties et à l'existence même des syndicats indépendants dans le cadre des nations constituées. Et cela au compte de la prétendue « Charte des droits sociaux », qui n'est rien d'autre que l'intégration des syndicats à l'Europe. La CES joue ici un rôle majeur. Le FSE, associant les syndicats aux États, aux gouvernements, aux ONG et à la « société civile » est la négation de la division de la société en classes aux intérêts antagoniques. Le FSE, c'est le triomphe de la société civile, du « bien commun », du corporatisme, de l'organicisme », qui n'est rien d'autre que la société organisée », chère à la doctrine sociale de l'Église, le tout présenté sous l'appellation de démocratie participative.
3 - A la différence de 1969, la situation est rendue plus difficile par le fait que l'ensemble des confédérations syndicales françaises sont intégrées au Forum social européen. En ce qui concerne la CGT et la CGT-FO, cette intégration menace directement leur existence comme confédérations syndicales indépendantes. C'est d'ailleurs cette inquiétude qui conduit les militants des différentes origines à formuler au sein de ces organisations leur opposition à la participation au Forum social. Mais le fait est que si le débat a eu lieu (et se poursuivra sans doute), la décision prise est de participer, ce qui inclut non seulement le Forum syndical européen d'ouverture, mais le Forum social lui-même et la grande manifestation européenne de conclusion.
4 - On ne saurait retenir l'argument selon lequel la participation à un tel forum n'aurait pas d'implication dès lors que serait préservée la liberté pour chacun de s'exprimer. Car c'est précisément la forme que prend le néocorporatisme supranational : chacun peut s'exprimer dès lors qu'il est dans le cadre de la colégislation européenne avec tout ce qui en découle pratiquement (l'association aux contre-réformes destructrices dans tous les domaines). L'argument de la politique de présence ne vaut pas.
Traditionnellement, la politique de présence consiste pour une organisation syndicale à être présente « là et partout où sont discutés les intérêts particuliers des travailleurs ». Ce qui n'est aucunement le cas du Forum social européen.
5 - Le contexte international et national est marqué par une offensive de démantèlement qui menace les fondements mêmes de la démocratie et de la civilisation humaine, dans tous les pays. Ce même contexte est marqué aussi par le mouvement pratique par lequel les travailleurs, pour résister et se défendre comme classe, cherchent à saisir leurs organisations pour les préserver comme expression organisée de l'existence de la classe comme classe. Dans ces conditions, il est de notre responsabilité d'engager sur le plan politique et en toute indépendance, le combat contre le Forum social européen, et contre la participation à ce Forum social. Comme en 1969, et plus encore compte tenu des conditions actuelles, il s'agit là d'une ligne de partage dans le mouvement ouvrier.
Adoptée à l'unanimité.
(semaine du 1er au 7 octobre - n°609)

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Daniel Gluckstein sur France 3 : "Vous savez ce qu'est ce document ?"

Lors de l'émission « Piques et polémiques », sur France 3 Ile-de-France, le dimanche 5 octobre, le secrétaire national du Parti des travailleurs, Daniel Gluckstein, a interpellé tous les responsables politiques présents sur le plateau au sujet de la Charte européenne des droits fondamentaux intégrés dans le projet de « Constitution » européenne actuellement discuté par les gouvernements.
« Vous savez ce qu'est ce document? (Daniel Gluckstein brandit dans sa main droite le Code du travail.) Cela s'appelle le Code du travail. Tous les délégués syndicaux, dans notre pays, le connaissent, parce qu'il consigne les droits ouvriers.
Vous savez ce qu'est ce document? (Il lève sa main gauche et montre un document ridiculement petit : la Charte européenne des droits fondamentaux.) Ce qu'on veut faire avec la « Constitution européenne », c'est remplacer le Code du travail (ici), par cette charte européenne (là). Et on veut remettre en cause le Code de la Sécurité sociale, les droits ouvriers, les services publics. »
(semaine du 8 au 14 octobre 2003 – n°610)

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Quelques extraits des interventions du secrétaire national du PT

VU À LA TÉLÉ
Cela faisait 18 mois que le Parti des travailleurs n'avait pas été invité sur un plateau de télévision. Précisons qu'il s'agissait d'une émission de 25 minutes sur une chaîne régionale, uniquement diffusée sur l'Ile-de-France, un dimanche midi, où étaient également présents Pierre Lellouche (UMP), Jean-Christophe Lagarde (UMP), Maxime Gremetz (PCF), Henri Weber (PS), ArIette Laguiller (LO) et Alain Krivine (LCR).
"Jusqu'à quand la politique de l'Europe va-t-elle aboutir au fait qu'on ferme les usines ?"
Daniel Gluckstein : « Il y a en ce moment, à l'heure où nous parlons (émission enregistrée le jeudi 2 octobre), une manifestation de milliers d'ouvriers à Charleville-Mézières, avec tous leurs syndicats, parce qu'on a fermé toutes les entreprises dans ce bassin d'emploi. Il s'en passe comme cela dans toutes les régions de France.
Alors, au lieu d'amuser la galerie, il y a une question à laquelle il faudrait répondre : jusqu'à quand on va laisser ce pays se désertifier? Jusqu'à quand la politique de l'Europe va-t-elle aboutir au fait qu'on ferme les usines, qu'on supprime les services publics et que ce pays devient un véritable désert?
Ce débat nous intéresse. »
"Cette Constitution européenne, personne n'en parle"
Daniel Gluckstein : « Il y a quelque chose qui m'étonne. Dans moins de huit mois, on va adopter une Constitution européenne. Personne n'en parle. Cette Constitution européenne (Henri Weber, PS : « Personne ne la connaît! »), elle est rendue publique et elle stipule que, si elle passe, toutes les lois européennes s'appliqueront sans passer par l'Assemblée ou le Sénat.
Comment peut-on nous parler d'une politique différente de gauche et de droite si tout est cadré par la Constitution européenne? Je voudrais comprendre ce mystère. »
Maxime Gremetz (PCF) : « Sur le plan juridique, il a parfaitement raison. »
Pierre Lellouche (UMP) : « C'est d'ores et déjà le cas. »
Daniel Gluckstein : « Non. Il y a encore une transposition par le Parlement, qui n'existera plus. »
Maxime Gremetz (PCF) : « Il a raison de dire que c'est un nouveau carcan qui est posé sur le Parlement français, sur notre pays, sur la démocratie sociale, pour empêcher notre peuple de choisir librement son destin. »
"Vous parlez de République? Mais vous êtes en train de la liquider !"
Paul Wermus : « François Hollande a dit : "Nous devons être impitoyables avec l'extrême gauche. L'extirême gauche n'offre aucun espoir et ne crée pas de dynamique". »
Daniel Gluckstein : « Je suis venu ici avec des camarades de l'entreprise Alstom. Il y a 7 000 suppressions d'emplois aujourd'hui, décidées par l'Europe. Mais ces mêmes camarades de l'usine Alstom, à l'époque de la gauche plurielle, sont allés en délégation chez M. Gayssot, chez M. Bartolone, chez M. Pierret, et tous leur ont dit la même chose : on ne peut pas s'opposer aux licenciements, parce que c'est l'Europe de Maastricht. C'est un fait. Ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui, et je le regrette, qu'il se soit agi de la gauche plurielle hier ou du gouvernement de droite, l'application de la politique de l'Europe conduit ce pays à un désert industriel. M. Lellouche a parlé de République? Mais vous êtes en train de liquider la République avec votre Constitution européenne. »
"Le PCF va-t-il appeler à voter non à la Constitution européenne ?"
Daniel Gluckstein : « Est-ce que le Parti communiste français va appeler à voter non à la Constitution européenne ?
Maxime Gremetz, député du PCF : Absolument, absolument.
D. G. : Le Parti communiste français ne fera pas d'alliance avec des partis qui soutiennent la Constitution européenne ?
M. G. : Je ne suis pas à l'école. Je n'aime pas les professeurs.
D. G. :Je ne suis pas un professeur. Je suis un militant. Je pose une question.
(Chahut.)
D. G. : Où est la réponse? Il n'y aura pas de réponse...
(semaine du 8 au 14 octobre 2003 - n°610)

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Répertoire des sites et des adresses Internet
SITES ADRESSES
perso.wanadoo.fr/i.o/ informations-ouvrieres@fr.oleane.com
republiqueuneetindivisible.com republique.indivisible@fr.oleane.com
manifeste-des-500.org eit.ilc@wanadoo.fr
  selio4@wanadoo.fr
 cermtri@wanadoofr

Abonnement à Informations ouvrières
6 mois12 numéros1 an1 an pli clos
30,50E15,25E61E 100 E
 Chèque à l'ordre d'Informations Ouvrières  -  87, rue du Faubourg   St-Denis 75010 Paris - Tél : 01.48.01.89.29

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Présentation du Parti des travailleurs

- Fondé en 1991 par des militantes et des militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, le Parti des Travailleurs œuvre à la construction d’un authentique parti ouvrier indépendant.
- Il combat pour la reconnaissance de la lutte des classes, pour la laïcité de l’école et de l’État, pour l’abrogation des institutions antidémocratiques de la Ve République, et pour l’indépendance réciproque des partis et des syndicats.
- Internationaliste, il est membre de l’Entente internationale des travailleurs, présente dans plus de 70 pays, et de l’Alliance européenne des travailleurs, qui agissent pour regrouper dans l’unité les travailleurs et les jeunes contre les plans destructeurs et les interventions militaires dictées par le Fons monétaire international et ses agences régionales.
- Refusant le financement des partis politiques par l’État, attaché à l’indépendance financière, condition de l’indépendance politique, le Parti des travailleurs reverse intégralement l’argent de l’État à un Fond d’aide ouvrière internationale, qui sert exclusivement à aider les militants, groupes et organisations en butte à la répression des patrons, des gouvernements et des États.
- Il existe quatre courants dans le Parti des Travailleurs : le courant socialiste, le courant communiste, le courant anarcho-syndicaliste et le courant communiste internationaliste (trotskyste). Chaque adhérent est libre d’être ou non organisé dans l’un de ces courants.

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Les courants

Le courant socialiste est animé par des militants ou d’anciens membres du Parti Socialiste (PS) ou du Mouvement des Citoyens (MDC), des syndicalistes réformistes, des militants laïques. Ils se retrouvent au sein de la Convention socialiste, laïque et républicaine qui édite la revue Réflexions.
Vous pouvez prendre contact avec eux ou recevoir leur revue en écrivant : Réflexions, 2, rue Rebéval, 75019 Paris. Abonnement 12 numéros : 8 euros ou plus. Numéros spéciaux présentant la démarche de ce courant 1 e le numéro et 5 euros les 10 numéros.
Le courant communiste est animé par des militants du Parti Communiste Français et des ex-militants de ce parti. Ils se retrouvent au sein de Rencontres communistes qui édite la revue : Résistances communistes.
Pour les contacter et vous abonner à leur revue, écrivez à : Jean-Charles Marquiset 60, rue Notre-Dame-de-Nazareth, 75003 Paris E.mail : mailto : rencontrescommunistes@caramail.com
Abonnement 6 numéros par an : 18,30 euros. Abonnement de soutien : 30,50 euros (Chèque à l'ordre de Résistances communistes.)
Le courant anarcho-syndicaliste est animé par des militants regroupés au sein de l’Union des anarcho-syndicalistes qui édite L’Anarcho-syndicaliste.
Pour les contacter et vous abonner à leur revue, écrivez à : L’Anarcho-syndicaliste 19, rue de l’Étang Bernard, 44400 Rezé.
Abonnement 20 numéros : 25 euros. (Chèque à l'ordre de Mme Pestel-Hébert [CCP Nantes 515-14C])
Le courant communiste internationaliste (trotskyste) est animé par les anciens militants de l’Organisation Communiste Internationaliste (OCI). Il constitue la section française de la IVe Internationale. Ce courant édite la revue théorique "La Vérité" et "La Lettre de la Vérité".
Pour prendre contact avec ce courant et recevoir La Lettre de la Vérité, écrivez à : Parti des travailleurs (courant communiste internationaliste) 87, rue du faubourg Saint-Denis 75010 Paris.
"La Lettre de la Vérité" : Abonnement 40 numéros : 15,25 euros. (Chèque à l'ordre d’ APIO). "La Vérité" 4 euros le numéro.

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Les publications

Informations Ouvrières : hebdomadaire du Parti des travailleurs, tribune libre de la lutte des classes (site Internet : www. perso.wanadoo.fr/i.o ; adresse électronique : mailto:informations-ouvrieres@fr.oleane.com)
Informations paysannes : bulletin de la commission agricole du P T : 0,5 euro l'exemplaire. (Chèque à l’ordre du Parti des travailleurs)
Le « Bulletin des élus du PT » : supplément Informations Ouvrières : 1 euro le numéro. (Chèque à l’ordre du Parti des travailleurs)
Cahier spécial d’Informations Ouvrières : 0,5 euro le numéro.
Informations Internationales : dossier d’informations hebdomadaire édité par l’Entente internationale des travailleurs et des peuples.
Abonnement 10 numéros : 10 euros ; 20 numéros : 20 euros ; 30 numéros : 30 euros, etc. (à adresser à Informations Internationales, Entente internationale des travailleurs et des peuples, 87, rue du Faubourg. Saint-Denis 75010 Paris. Chèque à l’ordre de CMO)
Dialogue : revue de discussion entre militants arabes et juifs de Palestine : 3 euros
Jeunesse Révolution :
Cahiers du mouvement ouvrier : édité par le CERMTRI  28, rue des Petites-écuries, 75010 Paris (métro Château d’Eau ou Bonne Nouvelle) tél. : 01 44 83 00 00

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