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ATTAC–France, Nikonoff, le forum de Crans–Montana, "Le Monde diplomatique", Vivendi Universal et le Forum social européen…

JACQUES NIKONOFF AU FORUM DE CRANS–MONTANA
Le forum de Crans–Montana rassemble chaque année de nombreux chefs d'État, membres de gouvernement, représentants des organisations internationales venus rencontrer les « decision makers » du monde des affaires et de la finance.
Le forum a pour objet de faciliter le dialogue et les rencontres entre personnalités officielles et décideurs du monde économique, afin de développer leurs relations d'affaires. Celui–ci s'est déroulé du 26 au 29 juin 2003 à Crans–Montana, en Suisse.
Le 26 juin, de 17 h 30 à 19 heures, Jacques Nikonoff, président d'ATTAC–France, participait en tant qu'intervenant invité à la séance d'ouverture ayant pour thème :
« Une meilleure gouvernance, de meilleures affaires, une meilleure société, vers une responsabilité publique de l'entreprise. » Tout un programme!
Le 27 juin, de 8 à 9 heures, il participait à un petit–déjeuner de travail.
Cette participation au sommet de Crans–Montana a déclenché, le 30 juin, un communiqué de protestation d'ATTAC–Suisse :
« C'est pourquoi ATTAC–Suisse se dit surpris d'apprendre par la presse que le président d'ATTAC–France, Jacques Nikonoff a participé au Forum de Crans–Montana, et nous tenions à clarifier que nous n'avons pas été intégrés dans cette démarche et que nous nous en distancions. Ce n'est pas parce que des dirigeants de pays du Sud participent à ce forum qu'ils représentent forcément les intérêts et espoirs de leur population. Contrairement à l'appréciation de M. Nikonoff, nous ne pensons pas que le Forum de Crans–Montana ait rien de comparable avec un G 8 ou un forum de Davos. Bien au contraire, nous y voyons une certaine continuité dans la volonté d'étendre les mécanismes de marché, de garantir les conditions de libre exploitation et de libre profit. »

VIVENDI UNIVERSAL SOUTIENT LE FORUM SOCIAL EUROPÉEN
Le 27 juin, dans un communiqué, la coordination « Pour un autre cinéma », se dit « consternée d'apprendre que le secrétariat d'organisation du Forum social européen et les représentants des collectivités locales ont passé un accord avec les multiplex Pathé et Gaumont –. C'est–à–dire avec Vivendi Universal.
Le communiqué poursuit :
« Par ailleurs, comment comprendre le fait que toutes les initiatives culturelles vont devoir fonctionner sur le principe du bénévolat, alors que le multiplex Gaumont de Saint–Denis va bénéficier d'une partie du financement de la manifestation ? Nous sommes choqués de constater que la signature d'un accord entre le Forum social européen et des multinationales n'a apparemment soulevé aucune question éthique et politique au sein du secrétariat d'organisation. »
Rappelons ce qu'écrivait, en juin 2001, Le Monde diplomatique à propos de Vivendi Universal :
« L'un des grands bouleversements de l'an passé est la création de Vivendi Universal, résultat de la fusion de, Vivendi, Canal + et Universal. Au nom de la concurrence internationale, répondant à une logique d'hypercroissance globale, l'entreprise de M. Jean–Marie Messier s'est associée à une major de l'entertainment basée aux États–Unis. Le groupe propriétaire de Canal + accepte de voir son capital passer à hauteur de 54 % dans les mains d'actionnaires étrangers, notamment des fonds de pension anglo–saxons. La chaîne cryptée, qui a financé 70 % des films français en 2000, se trouve désormais franchisée au sein de cette nouvelle entité (…).
Le Financial Times, conscient qu'un groupe comme la Générale des eaux (ancienne dénomination de Vivendi) a grandi grâce à la protection et à l'aide financière de l'État français, affirmait que cette fusion allait "inciter les champions de la culture française à modérer leur hostilité à l'égard des géants américains". »
Mais tout cela n'aura pas empêché Nikonoff et les membres du secrétariat d'organisation du Forum social européen de collaborer activement avec Vivendi Universal.
II est vrai que l'attachement de Nikonoff à Vivendi Universal est connu de longue date, puisqu'il figure parmi les membres du comité exécutif de la Fondation Canal +.
Messieurs et mesdames du secrétariat du comité d'organisation, encore un effort, et le prochain épisode de votre collaboration avec les multinationales pourrait être, la conclusion d'un accord avec la multinationale hôtelière ACCOR.
C.L.    (semaine du 23 au 29 juillet 2003 – n°599)

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